dimanche 11 décembre 2016

Le Paris des Merveilles


Titre : Le Paris des Merveilles
Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Bragelonne
Genre : Fantasy Steampunk
Résumé : Paris, début du XX siècle. Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Epoque tel que nous l’entendons : la Tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le Bois de Vincennes, des chat-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées.
     Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du cercle cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confrontés à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connait que trop bien. 

Après un vendeur bien trop doué dans son travail et une rencontre avec l’auteur, adorable, je me plonge avec grand plaisir dans cette œuvre dont j’ai tant entendu parler et que je vois dans les librairies depuis plusieurs années.

Le Paris des Merveilles avec ses allures de conte Steampunk nous racontent l’histoire de deux personnages, Louis Griffont, un mage vivant à Paris et Isabel de Saint-Gil, une baronne dont le travail se trouve à la limite de la légalité qui travaillent tous les deux sur deux affaires qui semblent sans rapport mais qui cachent bien des secrets.
L’histoire, palpitante et à couper le souffle, nous entraîne dans un souffle tenu jusqu’au dénouement exaltant qui nous donne des réponses tout en gardant une part de mystère qui rends alors la séparation avec l’univers un peu difficile.

Mais une bonne histoire ne vaut rien sans de bons personnages et les personnages du Paris des Merveilles sont excellents. Principalement les personnages centraux Griffont et Isabel. Nous suivons des personnages charismatiques, amusants et attachants. Mais les personnages secondaires ne sont pas en reste, d’Auguste à l’inspecteur Farroux, on saute de personnage fantastique en personnage intriguant.

Bien sur le style de l’auteur joue aussi dans notre plongée dans son univers. Celui-ci est simple et accessible avec une certaine poésie sans nous surchargée de figure de style inutile. La simplicité de son écriture est vraiment un grand plus. Mais le grand point fort de l’histoire, c’est bien le narrateur en lui-même. Ce dernier nous raconte son histoire comme un conteur, n’hésitant pas à certains endroits de briser le quatrième mur pour s’adresser au lecteur, le plus drôle est de voir ce narrateur manier les mots de façon à sous-entendre que ses interruptions sont toujours de la faute des lecteurs, apportant une sacré dose d’humour.

Vous l’aurez compris, Le Paris des Merveilles, c’est un sublime coup de cœur alliant le conte, le Steampunk, l’aventure et l’humour avec perfection que je conseille à quiconque fan de l’un de ces genres.

19/20

dimanche 27 novembre 2016

Sorcière Malgré elle

Titre : Sorcière malgré elle, l’Héritière des Raeven
Auteur : Méropée Malo
Éditeur : Castelmore
Genre : Jeunesse, Fantastique
Résumé : Assia, dix-neuf ans et bac en poche, rentre chez elle après des années en pension. Mais il n’y a personne pour l’attendre et elle apprend que toute sa famille est morte. La voilà seule au monde…
  La jeune fille découvre alors qu’elle est l’héritière d’une lignée de sorcière. Elle va devoir apprendre à manier ses nouveaux pouvoirs avec pour unique professeur un vieux grimoire, puisque sa mère n’est plus là.
  Assia n’est pas du genre à se laisser abattre : elle surmontera toutes les épreuves et éclaircira les circonstances qui ont mené à la mort des siens, parole de sorcière !

Découvert chez une amie, la couverture magnifique et très agréable au toucher, et le résumé, assez mystérieux, donne tout de suite envie de lire l’histoire d’Assia Raeven.

Mais c’est une vraie désillusion qu’offre le roman de Méropée Malo, aussi bien dans l’histoire que dans les personnages. Malo nous raconte le retour d’Assia dans sa ville natale après huit années passé en pension. A son retour chez elles, Assia apprend que sa mère et sa tante, son unique famille, sont toutes les deux mortes près de huit ans auparavant, peu de temps après le départ d’Assia en pension. Assia apprend aussi qu’elle est une sorcière et doit donc apprendre la magie pour protéger son héritage.

Dès le départ, le charme est rompu, Assia n’a jamais été mis au courant au bout de huit ans que sa famille était morte et que son héritage ait été dilapidée dans le prix de son école. Et avec le scepticisme que provoque cette révélation, impossible de se laisser importer par l’histoire. D’autres révélations suivent toutes aussi grotesque et peu crédible, comme la réaction d’Assia en apprenant la mort de sa mère : partir faire un jogging jusqu’à l’épuisement p
uis faire visiter sa maison dans l’espoir de la vendre.

Quant aux personnages, ils ne sont malheureusement pas vraiment mieux, mal écrits. Assia est trop parfaite, à 18 ans elle sait faire du jogging, du Yoga, de l’escalade et du roller parfaitement, presque comme une pro. Elle sait aussi hacker tous les appareils électroniques qu’elle croise avec perfection. Elle tombe amoureuse d’un garçon au physique parfait et à l’esprit inexistant : Alec. Leur histoire d’amour, insipide et irréaliste, prend le pas sur l’histoire de magie promit dans le résumé. 

De plus, l’intrigue est longue, très longue à se mettre en place. On en est à se demander si on va un jour rentrer dans le cœur de l’histoire ou si on va devoir supporter encore longtemps les jérémiades d’Assia sur son manque d’internet ou son travail. On en vient à un point qu’on est encouragé à abandonner le roman après près de quarante ou cinquante pages de dur labeur. Et après avoir levé les yeux au ciel une cinquantaine de fois et soupirer une centaine de fois, on finit par abandonner la lecture.

Une œuvre qui promettait magie et mystère mais qui nous offre cliché et exaspération. Une déception totale et amère que je déconseille fortement.

6/20

dimanche 13 novembre 2016

Lettre de consolation à un ami écrivain

Titre : Lettre de consolation à un ami écrivain
Auteur : Jean-Michel Delacomptée
Éditeur : Robert Laffont
Genre : Essai, littérature française
Résumé : « Evidemment,
il y a de quoi sourire. Il existe aujourd’hui des problèmes plus considérables. Le pays marche de travers, il a d’autres chats à fouetter que de s’étendre sur les douteux mérites de sa production romanesque. Excepté un quarteron de lecteurs en retraite, d’écrivains dépités de leur peu d’exemplaires vendus, de journalistes le nez au vent et de libraires guetteurs de messies, qui s’inquiète de ce qui nous captive, vous, moi, et encore quelques autres ? Précisément c’est tout le problème. »
Cette Lettre s’adresse à un ami écrivain désespérée de n’avoir obtenu aucune critique ni audience pour son dernier livre, pourtant magnifique. Elle vise à comprendre et à faire comprendre pourquoi des œuvres puissantes restent confinées dans l’ombre, alors que des textes médiocres connaissent un grand succès.

 Lettre de consolation à un ami écrivain n’est absolument pas le genre de livre qu’on se met à lire par hasard ou curiosité mais bien parce qu’on a voulu connaitre l’avis de l’auteur sur la littérature et il est difficile d’en donner un avis constructif quand on débute dans la lecture d’essais.

Cette « lettre », écrite par Jean-Michel Delacomptée, s’adresse à l’un de ses amis, lui aussi écrivain, qui souhaite abandonner son métier, dégoûter par le peu de cas que l’on fait à sa littérature, dans l’espoir qu’avec cette lettre Delacomptée le persuade de continuer à écrire d’autres œuvres. 
Dans cette lettre, Delacomptée donne un coup de poing accusateur dans la littérature contemporaine qu’il accuse d’être connu uniquement grâce à la médiatisation. Il accuse les journalistes, les prix littéraires, les auteurs et les lecteurs de ne plus savoir faire la différence entre une littérature presque « mondaine » et une littérature désuète et fade. Cette lettre est une suite d’accusations accompagnée de nombreux arguments valables ou non selon les points de vus du lecteur.

Mais cette lettre, c’est aussi une déclaration d’amour à ce que l’auteur nomme « la vrai littérature », il y explique ce qui lui plait dans cet art et pourquoi elle devrait être acclamée, publiée et lue par un bien plus grand nombre. Un amour qu’il partage avec de nombreux auteurs et qu’il veut nous partager en citant nombre d’œuvres qu’il considère comme littéraire.

Bien que certains termes comme « vrai critique » ou « authentique écrivains » peuvent faire grimacer bon nombre de personnes, car après tout qui est réellement Jean-Michel Delacomptée pour ce permettre un tel jugement sur certains métiers du livre, cet ouvrage est une excellente ouverture et intronisation à la profonde littérature, celle qui n’est connue que par peu de gens, les plus grands.

Je conseille cette œuvre particulièrement aux étudiants en Lettres et aux amoureux de la littérature « traditionnelle » qui trouveront qui plus est dans ses pages nombreux titres pour continuer à assouvir leur curiosité et leur savoir.


13/20

lundi 31 octobre 2016

Harry Potter et l'Enfant Maudit

Titre : Harry Potter et l’enfant maudit
Auteur : John Tiffany et Jack Thorne
Éditeur : Gallimard jeunesse
Genre : aventure, Fantasy, jeunesse
Résumé : Etre Harry Potter n’a jamais été facile et ne l’est pas davantage depuis qu’il travaille au cœur des secrets du ministère de la Magie. Marié et père de trois enfants, Harry se débat avec un passé qui refuse de le laisser en paix, tandis que son fils Albus affronte le poids d’un héritage familial dont il n’a jamais voulu. Quand passé et présent s’entremêlent dangereusement, père et fils se retrouvent face à une dure vérité : les ténèbres surviennent parfois des endroits les plus inattendus.

Harry Potter, un nom et un univers qui nous ont fait rêver pendant des années à travers des livres, des films ou des parcs d’attraction. Alors quand une nouvelle aventure nous est promise c’est la frénésie qui s’empare des fans. Mais malheureusement pour n’obtenir qu’une déception amère et un terrible sentiment de trahison.


Cette huitième histoire, écrite et mise en scène par John Tiffany et Jack Thorne, ce passe vingt-deux ans après la Bataille de Poudlard. Harry, devenu adulte, père et chef du département de la Justice Magique, a énormément de difficulté pour communiquer avec son second fils Albus Severus Potter. Et ce dernier, considérant que son père n’a fait que des erreurs, décide de remonter le temps pour changer l’une d’entre elles, la mort de Cédric.


Et dès cet instant, on sort complètement de l’histoire. Le choix de la personne à sauver est en lui-même illogique. Albus préfère ressusciter un garçon dont il ne sait rien plutôt que les parents de Teddy Lupin ou son oncle Fred Weasley, qui font tous partis de ses proches. La logique et le caractère du héros sont exaspérant et rappellent fortement Harry lui-même adolescent, principalement lors du tome 5.


La totalité des anciens personnages n’ont subi aucune évolution et on a l’amère impression de les voir évoluer comme s’ils avaient encore 15 ans, ce qui est vraiment très agaçant. Seul Drago Malfoy a subi une évolution logique et ses répliques mordantes envers Harry sont très plaisantes. Scorpius est aussi un personnage très intéressant, assez bien écrit, et sa relation ambiguë avec Albus, bien que ratée, est très agréable à lire. Il est terriblement dommage que les auteurs ne soient pas allé jusqu’au bout de la relation homosexuelle qu’ils installaient entre Scorpius et Albus, à croire qu’ils ne l’ont pas assumé et ont donc préféré l’annulé à 
trois scènes de la fin.

La pièce possède pourtant de bonnes idées. Le monde alternatif ou Voldemort gagne est très crédible et sombre à souhait même si la présence de Rogue est illogique, le professeur étant mort avant la victoire de Harry. Il est très agréable de voir la recherche effectué pour le créer. Faire de Cédric un mangemort et la cause de la défaite d’Harry aurait pu aussi être très bien si cela avait été fait correctement, mais avec tous les évènements précédents, on n’y croit malheureusement pas. De plus, de nombreuses fanfictions sont bien mieux construites et écrites que cette huitième histoire.


C’est vraiment dommage que malgré les bonnes idées, rien ne fonctionne correctement et que toutes ces idées risquées soient abandonnée rapidement, comme des promesses non tenues. Malgré cela, « Harry Potter et l’enfant maudit » n’est pas une histoire à lire mais bien à regarder, car sur scène, il ne fait pas de doute que cela doit être magnifique.



12/20

samedi 15 octobre 2016

Les Guerres du Miroir

Titre : Les guerres du Miroir, Alice en exil
Auteur : Frank Beddor
Éditeur : Bayard Jeunesse
Genre : Fantastique, Réécriture
Résumé : A l’âge de sept ans, Alyss sait déjà qu’elle sera reine du Pays des Merveilles. Mais le conte de fées vole en éclats, comme un miroir qui se brise. Sa démoniaque tante Redd déclenche une guerre sans merci pour prendre le pouvoir, et Alyss assiste, impuissante, à la mort de ses parents.
Elle n’a plus d’autre choix que de trouver refuge dans notre monde, en Angleterre, et d’oublier le sien. Adoptée par une riche famille, Alyss deviendra Alice, une sage jeune fille promise à un prince. Puis un jour, un inconnu vient la chercher en la suppliant de revenir. Découvrant son pays dans un triste état, elle se lance à la conquête du trône, avec l’aide du chapelier Madigan, du précepteur Bibwit Harte, de la Tour blanche et de Dodge, son ami d’enfance assoiffé de vengeance…

Dix ans après sa sortie en librairie, c’est une réécriture pleine de surprises, à découvrir ou redécouvrir, comme on les aime que l’auteur nous promet.

De la surprise car Les guerres du Miroir sont d’une originalité époustouflante. Frank Beddor nous propose une réécriture du conte d’Alice au Pays des Merveilles beaucoup plus sombre et réaliste mais en même temps plein d’imagination et de féerie. Dans cette réécriture, nous suivons Alyss de Cœur, héritière au trône du Pays des Merveilles, qui voit sa vie basculer en cauchemar et qui est obligé de s’exiler sur Terre, à Londres en 1880, jusqu’à être en âge de reprendre le trône qu’y lui a été volé.

Les personnages de Frank Beddor sont hauts en couleurs et attirant. Alyss, bien qu’elle puisse être parfois horripilante, est attachante et drôle. Le Chapelier, présenté comme une garde du corps invincible, est charismatique et mystérieux. Les autres personnages, plus secondaire dans le tome 1, sont tous aussi très attachant.
La partie se passant en Angleterre, où l’on voit grandir Alyss est certainement la moins intéressante, les meilleurs passages étant la quête du Chapelier pour retrouver Alyss et la guerre au Pays des Merveilles.

Difficile de trouver des points négatifs sur une telle œuvre aussi féerique et pourtant très sombre, aux personnages attachants et tous différents et originaux. L’auteur n’hésite pas à dépasser les limites de la réécriture en inventant des personnages n’existant pas de base dans l’œuvre original.

Une trilogie originale et féerique qui nous fait voyager dans un monde magnifique et sombre pour suivre des personnages attachants et charismatique. Une trilogie pleine d’aventure et de merveilleux impossible à lâcher avant la fin.

19/20

samedi 1 octobre 2016

Rock War Tome 1

Titre : Rock War
Auteur : Robert Muchamore
Éditeur : Casterman
Genre : Musique, littérature jeunesse
Résumé : Jay, Summer et Dylan ne se sont jamais rencontrés. Pourtant, ils partagent le même rêve de gloire. Le premier ne vit que pour son groupe de rock. La deuxième possède une voix à couper le souffle. Le troisième a de la musique plein la tête et des mains de virtuose.

Malgré une couverture qui n’attire pas particulièrement, Robert Muchamore nous invite dans une histoire haute en couleur et captivante.

Dans cette nouvelle saga, très différente de Cherub, Muchamore nous fait découvrir les vies très différentes de Jay, Summer et Dylan qui ont chacun une approche et une relation avec la musique très opposée. Avec Jay qui ne vit que pour la musique et son groupe mais que personne ne prend au sérieux, Summer qui se retrouve plus ou moins embarquée de force par ses nouvelles amies et Dylan qui est autant un génie de la musique qu’il n’est paresseux, ce sont trois façons de vivre la musique et d’envie de rêve qui nous est présenté.

Les Personnages sont captivants et passionnants. Leurs vies sont toute une aventure, comme ce l’imagine la plupart des adolescents de leur âge. Chacun à une vie tout à fait envisageable, sauf peut-être Jay dont la vie de famille est sacrement tiré par les cheveux. Ils donnent en tout cas envie de vivre la même vie et expérience qu’eux, même s’ils semblent tous être des enfants/ados à problèmes comme s’il n’existait que ce genre d’adolescent.

Le style de Muchamore reste simple et ciblé pour la jeunesse mais il manque cruellement en début de chapitre un moyen de savoir quel personnage nous suivons car il y a beaucoup de lieu et de choses à enregistrer et il peut être dur de s’y retrouver. Mais Muchamore nous plonge tout de même dans un univers coloré et énergique.

Malgré une couverture peu attrayante, l’auteur nous fait découvrir une histoire pleine d’humour et d’amitié dans un univers musical coloré et envoûtante. Tout a fait le genre de roman estivale pour aborder la rentrée avec bonne humeur.

15/20

mercredi 14 septembre 2016

Poppy Pym et la malédiction du Pharaon

Poppy Pym


Titre : Poppy Pym et la malédiction du Pharaon
Auteur : Laura Wood
Éditeur : Seuil
Genre : Jeunesse, aventure
Résumé : Orpheline, Poppy Pym a grandi dans un cirque et a bien du mal à s’adapter à sa nouvelle vie au pensionnat Saint Smithen. Ici, pas question de grimper aux arbres, de s’habiller n’importe comment ou de manger de la barba à papa au petit déjeuner !
Mais une exposition d’antiquités égyptiennes et une succession d’événements étranges viennent troubler la tranquillité du collège. Et si ces incidents étaient liés à la présence du rubis du pharaon, que l’on dit maudit ?

Il est difficile de savoir quoi penser d’une œuvre qui possède de bonne idée mais qui à la lecture donne un sentiment de malaise à cause d’une trop grande ressemblance avec une autre œuvre devenu un classique de la Fantasy jeunesse.

Laura Wood, l’auteur, nous raconte l’histoire de Poppy, sa jeune héroïne de douze ans, orpheline mais élevé dans un cirque par sa famille adoptive et aimante. Mais cette dernière décide que Poppy doit vivre une vie normale dans une école pour étudier mais surtout pour rencontrer des enfants de son âge et les membres du cirque l’envoie alors dans un pensionnat très huppé.

L’histoire part assez bien en prenant a contrario le cliché de l’orphelin, vu que l’héroïne, Poppy vit dans une famille aimante et un monde extraordinaire représenté par le cirque et pars découvrir, sans avoir le choix, un univers ordinaire représenté par une pension pour adolescents. Alors que n’importe quel héro serait heureux de changer d’univers et partir à l’aventure, Poppy ne veux absolument pas que son quotidien change. C’est une très bonne base de départ qui donne une bonne promesse d’originalité.

Malheureusement une promesse qui n’est pas tenue. Toute l’histoire au fil des pages à une étrange sensation de « déjà-vu », une étrange ressemblance avec Harry Potter, beaucoup trop présente pour être juste un hommage ou une petite coïncidence involontaire. N’importe quelle personne quelque peu connaisseur de la saga « Harry Potter » par les livres (ou même les films) ne pourra pas passer à côté. Chaque moment ayant une certaine importance renvoie de façon troublante à Harry Potter. De l’école qui sépare ses élèves en quatre « maisons » au professeur mal aimé mais qui est en fait gentil, en passant au mérite/démérite qui rappelle beaucoup les points de Poudlard.

Et ces impressions ne s’arrêtent pas au scénario ou à l’univers, les personnages eux-mêmes traînent comme un boulet les trop grandes ressemblances avec Harry Potter. Pim, l’héroïne, a une grande ressemblance avec Harry dans leur relation avec leurs professeurs et leurs situations assez identiques. Les deux amis de Poppy
, Ingrid et Kip, ressemblent aussi beaucoup à Hermione et Ron, par leurs caractères, l’une Miss-Je-Sais-Tout, l’autre le gamin marrant et un peu lourdaud, formant à eux trois un trio qui doit mener une enquête sur un objet magique. Et même Amandine, la rivale de Pim, subit sa trop grande ressemblance avec Draco Malefoy, le rival d’Harry, de par leur caractère identique de personnage qui met des obstacles sur la route des héros, qui leur fait des ennuis que par l’entourage d’Amandine, très semblable à celui de Draco.

Bien que l’histoire promettais des choses intéressantes, sa trop grande ressemblance, à la limite du plagiat non assumé, avec la saga « Harry Potter » casse tous les espoirs qui aurait pu naître avec et tout envie de connaitre les aventures de Pim et ses amis. Un roman décevant déconseillé particulièrement aux fans de « Harry Potter ».

8/20

mercredi 17 août 2016

Et j'ai lu

Fangirl

Titre : Fangirl
Auteur : Rainbow Rowell
Éditeur français : Castelmore
Genre : Jeunesse, Romance
Résumé : Cath ne vit que pour et par l’écriture. Elle est une fan inconditionnelle de la série de romans à succès Simon Snow… au point de rédiger elle-même les aventures de son héros préféré, en attendant la parution du dernier tome ! Elle vit dans une bulle qu’elle ne partage qu’avec Wren, sa sœur jumelle, loin de toute vie sociale. Pourtant c’est désormais en solo qu’elle devra affronter le monde extérieur. Wren vient de lui annoncer l’impensable : cette année, à la fac, elles feront chambre à part. Cath saura-t-elle s’ouvrir aux autres et profiter de sa vie étudiante ? Et l’amour dans tout ça ?

Un roman au grand succès prenant pour thème l’écriture, mais surtout la fanfiction, il faut dire qu’il n’en faut rarement plus pour intriguer. Un livre à la bonne odeur de l’été.

Ecrit par Rainbow Rowell, Fangirl nous raconte l’arrivé de Cath à l’université pour sa première année, sauf que Cath, au contraire de Wren, sa sœur jumelle, ne veut pas se séparer d’elle et est effrayée par le monde de la fac. Tout ce que veut Cath, c’est restée dans le monde virtuel que lui offre l’écriture de fanfiction sur la série Simon Snow mais elle va devoir apprendre à devenir adulte et prendre du recul sur son amour pour sa série de jeunesse préféré.

C’est le genre d’histoire qui ne se prend pas trop la tête, qui fait son bonhomme de chemin tout en gentillesse. Le récit est très agréable et ce lit facilement. Le style de Rainbow rend la romance très attachante et très mignonne sans pour autant la transformer en quelque chose de niais et dégoulinant. Bien qu’il y ait quelques longueurs, cela ne gêne aucunement la lecture, rappelant la vie quotidienne, comme une journée de travail ou de cours un peu longue.

Les personnages sont tout aussi attachants que l’histoire générale. Cath, solitaire et introvertie, qui ne vit qu’à travers ses fanfictions, qui n’aime pas les gens, les fêtes, la compagnie réelle, obligé de découvrir tout un nouveau monde, nouveaux amis, nouvelle coloc. C’est incroyable ce que l’on peut se retrouver dans le personnage de Cath par de nombreux aspect, un personnage écho aux Potterheads surtout. Beaucoup pourraient se retrouver en Wren, ou dans les autres personnages. Leurs situations communes est en fait très semblable à celles que peuvent rencontrer des fans qui écrivent des fanfictions, ou des jeunes écrivains, et qui provoquent l’incompréhension des personnes la plupart du temps.

Il est pourtant dommage qu’une œuvre qui prend pour thème principal la fanfiction, n’en fasse pourtant pas le cœur de son histoire qui est très rapidement mis au second plan pour l’histoire d’amour entre Cath et Levi. Une œuvre qui avait pour thème, un sujet original et très connu des adolescents se trouve un peu gâché par la sur présence de l’amourette banale et sans originalité.

Une œuvre rafraîchissante qui pousse à réfléchir sur la relation que l’on entretien avec nos séries romanesque préféré, un peu trop porté sur la romance et pas assez sur l’écriture mais qui développe des relations très humaines et nous offre un moment de lecture extrêmement agréable.

14/20

lundi 25 juillet 2016

Et j'ai lu

Nos Âmes Jumelles

Titre : Nos âmes jumelles
Auteur : Samantha Bailly
Éditeur français : Rageot Editions
Genre : Young Adult, Amitié
Résumé : L’une est blonde, l’autre brune. L’une solaire et populaire, l’autre timide et solitaire. Sonia, dite Yuna, écrit pour une association, Trames, qui publie un fanzine. Elle y rencontre Lou, dite Tiamat, qui s’affirme dans l’art du dessin suite au divorce brutal de ses parents. Leur amitié virtuelle se double d’échanges sur leurs créations et leur vie affective. Jusqu’au jour où les deux jeunes filles se rencontrent un weekend autour d’un projet…


Un livre sur les rêves de création et de publication de deux jeunes filles qui se rencontrent et vivent une profonde amitié sur internet. Il en faut pas plus pour attirer un public dans une histoire passionnante.

Il y avait tout pour faire un chef d’œuvre de la littérature Young Adult : une bonne histoire très actuelle, des personnages puissants, des situations adolescentes qui sont comprises par les lecteurs et font réfléchir les adultes. Mais malheureusement tout est gâché par une écriture trop simpliste, une histoire trop peu détaillée et bien trop rapide, des personnages secondaires parfois très archétype et surtout des thèmes bâclés. L’histoire se concentre plus sur la relation des héroïnes et de leurs parents respectifs. Même leur amitié n’est pas mise au centre du récit. Et c’est tellement dommage.

L’auteure veut parler de la passion qu’on peut développer pour le dessin et l’écriture et la difficulté et l’incompréhension de certains adultes, souvent les parents, mais elle passe totalement à côté en mettant en avant les clichés sur les artistes, sans les démonter. Lorsque les différents personnages du Fanzine se rencontrent lors d’un salon, l’auteur nous montre les héroïnes fermées d’esprit par rapport au comportement d’un autre. Ce qui nous rajoute une raison de ne pas s’attacher à elles. Les relations par internet ne sont que très peu mise en avant, elles aussi, posent des questions sur leurs possibles dangers mais les balayent sans y répondre.

Si ce roman possède un message, il est
dur à trouver et à comprendre. Pas sûr que « n’avoir aucune prudence sur le web » soit le message que cherche à véhiculer l’auteur. Et si celui-ci est « croire en ses passions et ses rêves et tout faire pour les réaliser », il est alors mal exploité et mal mis en avant.

« Nos Âmes Jumelles » aurait pu être une œuvre prometteuse mais elle est tirée vers le bas par une histoire bâclée et trop rapide, des personnages peu convaincants et des messages difficiles à comprendre. Même si l’histoire nous fait attendre le tome 2 pour connaitre la suite des péripéties des héroïnes, le tome 1 n’est pas à la hauteur des espérances qu’on aurait pour lui.

10/20

vendredi 15 juillet 2016

Et j'ai lu

De L’autre côté de l’eau

Titre : De l’autre côté de l’eau
Auteur : Sarah Clain
Edition : Plume Blanche
Genre : Fantasy, aventure, jeunesse
Résumé : Dans une ville merveilleuse, aux habitations faites d’arbres gigantesques et protégée par cinq grand Sages, Enor mène une vie insouciante avec ses parents. L’arrivée de Shadrack, un garçon énigmatique qui semble détenir de nombreux secrets, va bouleverser toutes ces certitudes. « Pour quitter ce monde, tu dois traverser l’eau » Mais, qu’y a-t-il de si mystérieux de l’autre côté de l’eau ?


Découvert lors de la Japan Expo, les Editions Plume Blanche m’ont fait découvert une merveille de la littérature jeunesse Fantasy. Mais il ne faut pas se fier au résumé assez mystérieux et brumeux.

On suit dans ce tome unique, l’histoire d’Enor, jeune garçon de 13 ans qui vit une vie insouciante dans la ville de Préservée, qui a tout de la ville utopique, jusqu’à l’arrivée de Shadrack, un garçon aux nombreux secrets, et de Dihamm, jeune fille impétueuse et populaire. L’arrivée de ces deux enfants va pousser Enor à remettre en question tout ce qu’il pensait normal et l’emporter dans une aventure fabuleuse et magique.

Plein de mystère, le roman nous présente une vie utopique où on ne se pose pas de question, où tout est acquis et normal. On suit Enor qui est présenté comme l’habitant type de Préservée, une personne qui trouve sa situation normal et ne pose aucune question. Au début, Enor possède un avis très fermé sur ce qui l’entoure et les habitants. La plupart ne sont présenté que sous un certains trait de caractère tant qu’Enor n’a pas appris à dépasser ses idées et à les connaître. Ce qui renvoi fortement au comportement que peuvent avoir certains adolescents de nos jours. Dihamm parait au début très prétentieuse, Shadrack, imbu de lui-même… Mais leur personnalité évolue en même temps que l’histoire avance et qu’Enor grandit.

Il est impressionnant de voir à quel point le monde que l’auteur a créé est cohérent et crédible avec son histoire, ses légendes, ses coutumes et ses peuples. La plume de Sarah Clain est envoûtante et pleine de simplicité qui permet une entrée immédiate dans son univers idyllique. Elle se ressent aussi beaucoup dans les descriptions très imagées de l’auteur, au point de se demander si ce n’est pas le point fort de l’écrivain.

Il est peut-être un peu dommage, qu’à part le secret qui lie tous les personnages, la plupart des secrets concernant personnellement les héros soit assez facile à deviner. Mais pour un livre typé jeunesse, cela reste de bonne surprise, Shadrack en particulier surprant jusqu’à la fin. Une mention spéciale doit être faite à la couverture magnifique qui est très mystérieuse et attise particulièrement la curiosité.

Une histoire de Fantasy jeunesse plein de mystère et de magie, enchanté par une écriture envoûtante et des personnages coloré.
Et si le reste des ouvrages publiés par Plume Blanche est de la même qualité que De l’autre côté de l’eau, c’est alors une maison d’édition à connaître et à suivre de toute urgence.

18/20


vendredi 8 juillet 2016

Et j'ai Lu

La Nuit des Enfant Rois

Titre : La nuit des Enfants Rois
Auteur : Bernard Lantéric
Éditeur français : Livre de Poche
Genre : Littérature française
Résumé : Cela se passe une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept, ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur coté…
Alors, s’ils étaient huit, le monde seraient à eux et ce serait la nuit, la longue nuit des enfants rois.


Une bombe littéraire que nous offre Bernard Lantéric, indécrochable, incroyable, addictif. Un classique qui offre une bouffée d’air frais.

La nuit des enfants rois nous fais suivre Jimbo Farrar, le héros, un jeune homme génie qui découvre un jour grâce à un programme informatique ultra sophistiqué l’existence de sept enfants super-génie, et lié inconsciemment les uns aux autres. Jimbo décide alors de les rencontrer et de tout faire pour les faire se rencontrer entre eux. Mais quand arrive enfin ce jour, tout dérape et les Sept décident d’utiliser leurs intelligences pour se venger du monde.

Et mon dieu, quelle merveille ! Aussi bien sur le style, l’histoire ou les personnages. Tout y est génial. S’il peut être un peu difficile de suivre les pensées de Jimbo, et que le départ est un peu dur a prendre, on se délecte de chaque page, on adore les personnages et on déteste les Sept. Bien que la relation entre Jimbo et Mélanie soit difficile à comprendre, on ne sait pas s’ils sont amants ou juste ami, chaque personnage à son importance, ses faiblesses et ses forces. Les meilleurs moments sont certainement quand on suit les pensées des Sept, ou l’écriture devient beaucoup plus froide et distante avec le lecteur pour souligner la froideur des Sept face aux mondes.

Bernard Lantéric à un style d’écriture puissant, entraînant qui nous tient en haleine. A la fin, on en vient à ce dire « pourquoi est-ce si court ». Un pur chef d’œuvre d’écriture, d’imagination.
Une lecture de pur bonheur intense trop court. Un incontournable de la littérature qui donne envie de voir en plus l’adaptation en animation « Prodiges ».

18/20