lundi 25 juillet 2016

Et j'ai lu

Nos Âmes Jumelles

Titre : Nos âmes jumelles
Auteur : Samantha Bailly
Éditeur français : Rageot Editions
Genre : Young Adult, Amitié
Résumé : L’une est blonde, l’autre brune. L’une solaire et populaire, l’autre timide et solitaire. Sonia, dite Yuna, écrit pour une association, Trames, qui publie un fanzine. Elle y rencontre Lou, dite Tiamat, qui s’affirme dans l’art du dessin suite au divorce brutal de ses parents. Leur amitié virtuelle se double d’échanges sur leurs créations et leur vie affective. Jusqu’au jour où les deux jeunes filles se rencontrent un weekend autour d’un projet…


Un livre sur les rêves de création et de publication de deux jeunes filles qui se rencontrent et vivent une profonde amitié sur internet. Il en faut pas plus pour attirer un public dans une histoire passionnante.

Il y avait tout pour faire un chef d’œuvre de la littérature Young Adult : une bonne histoire très actuelle, des personnages puissants, des situations adolescentes qui sont comprises par les lecteurs et font réfléchir les adultes. Mais malheureusement tout est gâché par une écriture trop simpliste, une histoire trop peu détaillée et bien trop rapide, des personnages secondaires parfois très archétype et surtout des thèmes bâclés. L’histoire se concentre plus sur la relation des héroïnes et de leurs parents respectifs. Même leur amitié n’est pas mise au centre du récit. Et c’est tellement dommage.

L’auteure veut parler de la passion qu’on peut développer pour le dessin et l’écriture et la difficulté et l’incompréhension de certains adultes, souvent les parents, mais elle passe totalement à côté en mettant en avant les clichés sur les artistes, sans les démonter. Lorsque les différents personnages du Fanzine se rencontrent lors d’un salon, l’auteur nous montre les héroïnes fermées d’esprit par rapport au comportement d’un autre. Ce qui nous rajoute une raison de ne pas s’attacher à elles. Les relations par internet ne sont que très peu mise en avant, elles aussi, posent des questions sur leurs possibles dangers mais les balayent sans y répondre.

Si ce roman possède un message, il est
dur à trouver et à comprendre. Pas sûr que « n’avoir aucune prudence sur le web » soit le message que cherche à véhiculer l’auteur. Et si celui-ci est « croire en ses passions et ses rêves et tout faire pour les réaliser », il est alors mal exploité et mal mis en avant.

« Nos Âmes Jumelles » aurait pu être une œuvre prometteuse mais elle est tirée vers le bas par une histoire bâclée et trop rapide, des personnages peu convaincants et des messages difficiles à comprendre. Même si l’histoire nous fait attendre le tome 2 pour connaitre la suite des péripéties des héroïnes, le tome 1 n’est pas à la hauteur des espérances qu’on aurait pour lui.

10/20

vendredi 15 juillet 2016

Et j'ai lu

De L’autre côté de l’eau

Titre : De l’autre côté de l’eau
Auteur : Sarah Clain
Edition : Plume Blanche
Genre : Fantasy, aventure, jeunesse
Résumé : Dans une ville merveilleuse, aux habitations faites d’arbres gigantesques et protégée par cinq grand Sages, Enor mène une vie insouciante avec ses parents. L’arrivée de Shadrack, un garçon énigmatique qui semble détenir de nombreux secrets, va bouleverser toutes ces certitudes. « Pour quitter ce monde, tu dois traverser l’eau » Mais, qu’y a-t-il de si mystérieux de l’autre côté de l’eau ?


Découvert lors de la Japan Expo, les Editions Plume Blanche m’ont fait découvert une merveille de la littérature jeunesse Fantasy. Mais il ne faut pas se fier au résumé assez mystérieux et brumeux.

On suit dans ce tome unique, l’histoire d’Enor, jeune garçon de 13 ans qui vit une vie insouciante dans la ville de Préservée, qui a tout de la ville utopique, jusqu’à l’arrivée de Shadrack, un garçon aux nombreux secrets, et de Dihamm, jeune fille impétueuse et populaire. L’arrivée de ces deux enfants va pousser Enor à remettre en question tout ce qu’il pensait normal et l’emporter dans une aventure fabuleuse et magique.

Plein de mystère, le roman nous présente une vie utopique où on ne se pose pas de question, où tout est acquis et normal. On suit Enor qui est présenté comme l’habitant type de Préservée, une personne qui trouve sa situation normal et ne pose aucune question. Au début, Enor possède un avis très fermé sur ce qui l’entoure et les habitants. La plupart ne sont présenté que sous un certains trait de caractère tant qu’Enor n’a pas appris à dépasser ses idées et à les connaître. Ce qui renvoi fortement au comportement que peuvent avoir certains adolescents de nos jours. Dihamm parait au début très prétentieuse, Shadrack, imbu de lui-même… Mais leur personnalité évolue en même temps que l’histoire avance et qu’Enor grandit.

Il est impressionnant de voir à quel point le monde que l’auteur a créé est cohérent et crédible avec son histoire, ses légendes, ses coutumes et ses peuples. La plume de Sarah Clain est envoûtante et pleine de simplicité qui permet une entrée immédiate dans son univers idyllique. Elle se ressent aussi beaucoup dans les descriptions très imagées de l’auteur, au point de se demander si ce n’est pas le point fort de l’écrivain.

Il est peut-être un peu dommage, qu’à part le secret qui lie tous les personnages, la plupart des secrets concernant personnellement les héros soit assez facile à deviner. Mais pour un livre typé jeunesse, cela reste de bonne surprise, Shadrack en particulier surprant jusqu’à la fin. Une mention spéciale doit être faite à la couverture magnifique qui est très mystérieuse et attise particulièrement la curiosité.

Une histoire de Fantasy jeunesse plein de mystère et de magie, enchanté par une écriture envoûtante et des personnages coloré.
Et si le reste des ouvrages publiés par Plume Blanche est de la même qualité que De l’autre côté de l’eau, c’est alors une maison d’édition à connaître et à suivre de toute urgence.

18/20


vendredi 8 juillet 2016

Et j'ai Lu

La Nuit des Enfant Rois

Titre : La nuit des Enfants Rois
Auteur : Bernard Lantéric
Éditeur français : Livre de Poche
Genre : Littérature française
Résumé : Cela se passe une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l’horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept, ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l’a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu’il ne soit de leur coté…
Alors, s’ils étaient huit, le monde seraient à eux et ce serait la nuit, la longue nuit des enfants rois.


Une bombe littéraire que nous offre Bernard Lantéric, indécrochable, incroyable, addictif. Un classique qui offre une bouffée d’air frais.

La nuit des enfants rois nous fais suivre Jimbo Farrar, le héros, un jeune homme génie qui découvre un jour grâce à un programme informatique ultra sophistiqué l’existence de sept enfants super-génie, et lié inconsciemment les uns aux autres. Jimbo décide alors de les rencontrer et de tout faire pour les faire se rencontrer entre eux. Mais quand arrive enfin ce jour, tout dérape et les Sept décident d’utiliser leurs intelligences pour se venger du monde.

Et mon dieu, quelle merveille ! Aussi bien sur le style, l’histoire ou les personnages. Tout y est génial. S’il peut être un peu difficile de suivre les pensées de Jimbo, et que le départ est un peu dur a prendre, on se délecte de chaque page, on adore les personnages et on déteste les Sept. Bien que la relation entre Jimbo et Mélanie soit difficile à comprendre, on ne sait pas s’ils sont amants ou juste ami, chaque personnage à son importance, ses faiblesses et ses forces. Les meilleurs moments sont certainement quand on suit les pensées des Sept, ou l’écriture devient beaucoup plus froide et distante avec le lecteur pour souligner la froideur des Sept face aux mondes.

Bernard Lantéric à un style d’écriture puissant, entraînant qui nous tient en haleine. A la fin, on en vient à ce dire « pourquoi est-ce si court ». Un pur chef d’œuvre d’écriture, d’imagination.
Une lecture de pur bonheur intense trop court. Un incontournable de la littérature qui donne envie de voir en plus l’adaptation en animation « Prodiges ».

18/20